dimanche 17 octobre 2010

Duras, écriture et cinéma



Temps 2
« Nouveau roman » et « Cinéma différent »

Pour Marguerite Duras, quʼun récit se matérialise sur le papier, sur une scène de théâtre ou au cinéma n'est pas déterminant. Il est donc vain de chercher dans son œuvre la domination dʼune forme dʼexistence du récit sur une autre puisque ce qui prime, cʼest précisément la façon dont tout cela s'étage et coulisse. L'écriture en train de se faire ou de se refaire, en train de se dire ou de se redire, cʼest cela le véritable « sujet », le « facteur de transformation absolu ».

Le Camion est peut-être le récit dʼun film, mais c'est surtout le film lui-même : « Je ne sais pas où je vais dans Le Camion. Elle, la femme du Camion, elle ne le sait pas non plus ». Alors, dans ce cinéma « qui ne triche pas », les images viennent, les personnages sʼélaborent, le scénario s'épaissit. À lʼinstar de Gus Van Sant qui, dans Gerry, propose aux acteurs dʼinventer la fable au fur et à mesure, Duras substitue au temps du récit celui de la lecture ou du visionnage.

Dans ce petit montage personnel, il est question :
- Du « Cinéma différent » (interviews et extrait du Camion) ;
- du rapport entre roman et script, à propos de Détruire dit-elle, publié en 1969 ;
- enfin, de la question du « sujet », dans un entretien avec les élèves d'une classe de première, en 1984.

Images : Archives I.N.A.

Aucun commentaire: